Si on peut constater de nombreux secteurs touchés par la crise de la Covid-19, en revanche, l’immobilier lui ne connaît pas la crise. Pour quelles raisons ?
Privilégié par rapport aux secteurs de l’hôtellerie, la restauration, l’événementiel, celui-ci garde une dynamique assez importante en France.
Le marché immobilier face à la crise
On aurait pu prévoir une baisse conséquente de l’immobilier dû à la crise sanitaire, or ce n’est pas du tout le cas. En effet, en 2020, après deux confinements consécutifs, l’activité a su générer plus d’un million de ventes dans l’année en France, ce qui représente en effet un chiffre exceptionnel pour une année de crise comme celle-ci.
Après le premier confinement, une vague de personne désireuse d’être propriétaire a émergé, ce qui a fait exploser les chiffres de l’immobilier pendant la saison d’été.
Dans une dynamique de marché toujours actif, certains locataires ou propriétaires, en ont profité pour changer de secteur ou juste agrandir leur lieu de vie. D’autres pour se mettre au vert. Il y a eu un mouvement de grande remise en question pendant la période du premier confinement.
Les prix de l’immobilier ont cessé d’augmenter dans les grandes villes telles que Paris, peut-être en raison du prix au mètre carré déjà trop élevé. Mais en tout cas, cela a été vu comme un avantage pour toute personne souhaitant investir. Et a permis à certains investisseurs de pouvoir acquérir.
L’ampleur de la crise économique et sanitaire n’a en effet pas essoufflé le marché de l’immobilier en France, bien au contraire, on constate plutôt un maintien considérable par rapport aux dégâts de cette crise.
Les tendances du marché parisien
On constate une baisse du nombre d’acheteurs sur le marché parisien. En effet, depuis le début de l’année et suite à l’expérience du confinement, les désirs d’un plus grand appartement, ou de se rapprocher de la nature se font plus populaires.
Les recherches axées sur un plus grand espace, un jardin, une grande terrasse, sont au cœur de l’immobilier en ce moment. Ce qui fait diminuer le nombre de transactions à Paris, mais permet au futur acheteur d’avoir une plus grande manœuvre sur l’acquisition d’un bien sur Paris.
Comment explique-t-on la résistance du marché immobilier ?
C’est dans la culture des Français que d’acquérir son bien, et d’avoir sa propriété. C’est pour beaucoup même un gage de réussite. La crise sanitaire ayant poussé à de grandes interrogations et à revoir nos perspectives pour l’avenir, c’est peut-être un peu pour toutes ces raisons que le marché immobilier en France résiste.
La hausse des investisseurs depuis de nombreuses années a également contribué à la permanence de l’activité. En effet, la pierre devenue un investissement rentable, et même une sorte de lingot d’or.
De plus, nous constatons un taux exceptionnellement bas proposé par les banques, moins de 1 % pour un crédit sur 20 ans. Ce qui augmente considérablement le pouvoir d’achat pour un acheteur solvable.
Les aides de l’état apportées aux foyers ont su maintenir aussi un certain équilibre des revenus finalement afin de pouvoir maintenir une dynamique économique correcte.
Quelles pourrait être les conséquences de la pandémie sur le long terme ?
Malheureusement, le taux de chômage ne cessant d’augmenter à cause de la crise de la Covid-19, il risquerait d’être un des facteurs ralentissant du marché immobilier futur. Une des conséquences qui semble présente est qu’il existe un transfert de demande importante envers les petites villes ou les zones rurales.
Aux dépens des grandes villes, la demande pourrait se tourner vers des envies de vert, une envie de campagne, de maison, jardin extérieur, etc. En revanche, les taux exceptionnels de 1 % pourraient être un levier important notamment pour tout investisseur, qui en investissant sur 20 ans gagne une plus-value avantageuse.